L’évolution incessante des enjeux économiques a conscientisé plus particulièrement les états européens qui ont agi en ce sens en établissant une politique commune. Donner à l’agriculture de nouvelles facettes est devenu impératif. On peut soulever par exemple la notion de protection des ressources naturelles et de sécurité alimentaire.
La politique agricole commune : origine et évolution
Lors de la Conférence de Stresa en 1958, la politique agricole commune ou PAC a été élaborée au sein de l’Union Européenne. C’est une politique qui vise à accompagner les agriculteurs ainsi que tous les acteurs et parties prenantes connexes. L’objectif principal de cette politique est de développer le domaine de l’agriculture en général afin que celui-ci constitue un pilier concourant à la croissance économique.
À l’origine, cette politique s’est manifestée par un système de contrôle des prix des produits agricoles à chaque étape de la chaîne de valeur et par un système de subventionnement au bénéfice des paysans. Ayant évolué jusqu’à présent, elle est concrétisée sous deux aspects. Le premier est la stabilisation du marché, des prix et des revenus agricoles et le second consiste au développement du milieu rural.
La gestion de la PAC est mise entre les mains d’une direction générale au niveau de la Commission européenne. Fondée sur trois principes, dont l’unicité du marché européen, la solidarité financière et la libre circulation, elle est exécutée par tous les États européens membres.
La vision prioritaire de la PAC : se focaliser plus sur la population paysanne
Les agriculteurs forment une masse significative de travailleurs, mais qui est souvent dévalorisée dans certains pays. L’idée de base est que sans les paysans pour produire, la famine pourrait anéantir tout un peuple. Il est donc primordial de les appuyer en améliorant leur niveau de vie personnelle et professionnelle et d’assurer l’équité de celui-ci.
D’un point de vue pratique, la politique agricole commune tend à offrir aux agriculteurs des aides qui s’imputent sur les revenus et des aides indirectes consistant à leur garantir un prix minimum de leur production. Aussi, on peut soulever l’octroi de subventions et de formations pour renforcer leur compétence.
Le budget alloué aux États diffère selon leur capacité agricole et c’est celui-ci qui sera réparti au bénéfice des producteurs nationaux. Ce sera aussi à leur niveau de mettre en place des Organisations Communes de Marché.
La PAC : quelques points négatifs à ne pas négliger
Constat est fait que la politique agricole commune a eu des répercussions positives majeures au sein de la Communauté car elle a engendré une modernisation de l’agriculture européenne. Néanmoins, la hausse généralisée de la productivité a eu des inconvénients et elle a été également source de polémiques.
Aussi bien agencée que soit cette politique, elle présente quand même des failles selon l’avis des pays de l’Europe et du reste du monde. Certains pays en développement ont estimé que le mécanisme de cette politique a procréé une concurrence déloyale à leur encontre. D’un coté, cette situation a entraîné un problème de surproduction. D’un autre coté, on a jugé que l’UE priorisait uniquement l’importance de la productivité tout en oubliant les autres facteurs importants à considérer. Il y a notamment la préservation de l’environnement.
D’autres critiques portaient également sur le mode organisationnel. Elles sont surtout basées sur la répartition budgétaire. À cet effet, des réformes sont toujours effectuées pour améliorer le cadrage de cette politique.