Le modèle de développement agricole actuel est souvent remis en cause et parfois critiqué à cause de certains facteurs. Parmi ces facteurs figurent la crise socio-économique, la hausse du prix de l’énergie, l’augmentation des charges ou encore la baisse du revenu des agriculteurs. Les chercheurs ont trouvé un remède à cela : le modèle de l'agroécologie. Il connait un véritable essor depuis quelques années et est très apprécié par les agriculteurs. Découvrez l’agroécologie et prenez connaissance de ses origines ainsi que ses objectifs dans le monde agricole.
Des origines assez anciennes
Le mot agroécologie a été employé en 1928, par Basil Bensin. Ce dernier étant un agronome d'origine russe. Ce mot a été employé afin de décrire l'utilisation des méthodes écologiques en matière de recherches agronomiques. Ce fut en 1980 que le terme agroécologie prenne de l’ampleur. À cette époque, les agronomes d’Amérique latine cherchaient des alternatives aux systèmes agricoles intensives et adoptaient un modèle plus apprécié tel que l’agroécologie qui revalorisait les pratiques traditionnelles. En 1995, le professeur à l’université de Berkeley, Miguel Altieri a défini la pratique agroécologique comme étant « la science de la gestion des ressources dites naturelles au profit des plus démunis confronté à un environnement défavorable ». De ce fait, elle est considérée comme un projet politique en faveur des plus démunis et en même temps une approche systémique afin d’assurer la durabilité de l’agriculture.
Une multitude de pratiques
Considérée comme une alternative à l’agro-industriel, souvent intensive, l’agroécologie prime la biodiversité et la nature comme facteur de production. Par l’approche agroécologique, une multitude de pratiques apparaissent. Une certaine adaptation découle de ce modèle, et ce en fonction de quelques éléments importants tels que la nature de l’exploitation, les spécificités du territoire ou encore le climat. Elle consiste notamment à réduire l’utilisation des intrants et d’énergie fossile et se base sur des principes directeurs à savoir : la résilience du système agricole, l’optimisation des flux nutritionnels, le respect des ressources naturelles ou bon nombre d’autres. Il convient toutefois de noter qu’il n’existe pas d’uniformité dans les pratiques. Pourtant, la certification Haute Valeur Environnementale ou HVE met en exergue des indicateurs en matière d’agroécologie, tant sur l’utilisation d’intrants que sur la biodiversité sur les surfaces d’exploitation.
Des objectifs agroécologiques bien distincts
Actuellement, l’agroécologie joue un rôle important dans le processus de développement durable. L’approche agroécologique a pour objectif d’améliorer la production ainsi que la pérennité des systèmes agricoles. Elle consiste à réduire l’érosion et le travail du sol. Elle vise également à augmenter la fertilité des sols et d’accroître la biodiversité fonctionnelle. Ce modèle tend également à préserver la ressource en eau, à favoriser la diversité génétique et à valoriser les coproduits. Ces objectifs font de l’agroécologie une alternative efficace à l’agro-industriel.